IGP Côtes de Gascogne (Sud-Ouest)
Longtemps considéré comme « vin de soif » pour l’apéro, le blanc de Gascogne a sorti son épingle du jeu grâce à des vignerons comme Tariquet ou Uby. Le secret ? Des assemblages de colombard, ugni blanc, gros manseng, parfois sauvignon, qui donnent des vins éclatants, plein de fruits frais (pomme verte, agrumes, fruits exotiques).
- Prix : 5 à 9 € la bouteille
- Idéal pour : Fruits de mer, tapas, poissons grillés, apéritif
- À essayer : Domaine Uby Collection Unique, Domaine Tariquet Classic, Château de Pellehaut Harmonie de Gascogne
Le bonus : le Côtes de Gascogne est, avec 85 % de sa production exportée (source : Vins du Sud-Ouest), un des blancs français les plus diffusés au monde… même si en France, on l’utilise encore comme joker « par défaut » à l’apéro, il gagne à mieux figurer dans les accords mets-vins.
Cheverny (Loire, vignoble de Touraine)
Parfois éclipsé par ses voisins plus « blasonnés » (Sancerre, Pouilly), Cheverny propose des blancs dynamiques, issus d’assemblages de sauvignon blanc, chardonnay, parfois avec de l’arbois ou du menu pineau. C’est frais, parfois tendu, aromatique sans excès.
- Prix : 8 à 13 € la bouteille
- Idéal pour : Plateau de fromages de chèvre, salades estivales, cuisine thaï ou indienne (par sa vivacité)
- À essayer : Domaine des Huards, Domaine Philippe Tessier, La Porte Dorée de la Maison Sauvion
Un atout ? Moins de 600 ha de vignes pour l’appellation contre 2700 pour Sancerre (source : Interloire) : on reste sur du confidentiel, mais la qualité est là, et il y a un vrai style « Touraine fraîche ».
Jura et Côtes du Jura
Derrière les “vin jaunes” mythiques se cachent des blancs secs étonnants, à base de chardonnay ou savagnin (voire de la rare altesse). On y trouve du fruit (noisette, pomme mûre), parfois un côté beurré, toujours cette fraîcheur jurassienne qui claque sur la langue.
- Prix : 9 à 15 € la bouteille
- Idéal pour : Poulet à la crème, comté affiné, apéritif d’hiver
- À essayer : Domaine Rolet Fils, André et Mireille Tissot, Stéphane Tissot Les Graviers (entrée de gamme)
Les Côtes du Jura blancs ne représentent que 6 % de la production nationale de chardonnay, selon l’Interprofession des vins du Jura : c’est donc une vraie niche, à redécouvrir d’urgence pour changer de la Bourgogne… à moitié prix.
Ventoux (Vallée du Rhône)
Oui, le Ventoux fait du blanc ! Il s’agit souvent d’assemblages à base de grenache blanc, clairette, vermentino ou bourboulenc, dans une version aromatique (fleurs d’acacia, poire, amande fraîche). Plein sud, mais d’une fraîcheur inattendue grâce à l’altitude (jusqu’à 400 m).
- Prix : 6 à 11 € la bouteille
- Idéal pour : Apéros au soleil, courgettes farcies, viande blanche, plats méditerranéens
- À essayer : Château Pesquié Terrasses, Domaine de Fondrèche, Domaine des Anges
Coup de projecteur : de 2010 à 2022, la production de Ventoux blanc a fait +40 % (source : Inter Rhône). Le blanc commence à détrôner le rosé dans les choix des vignerons locaux !
Saint-Pourçain (Auvergne)
L’appellation compte à peine 600 ha (moins que certains villages bourguignons), et on y cultive la tressaillier, un cépage indigène qui confère aux blancs locaux une bouche très vive (pêche blanche, citron), souvent dotée d’un volume inattendu au regard du prix.
- Prix : 7 à 12 € la bouteille
- Idéal pour : Raclette, poissons fumés, tartes végétariennes, vol-au-vent
- À essayer : Domaine Laurent Saint-Pourçain, Cave de Saint-Pourçain, Domaine Grosbot-Barbara
Une anecdote ? La tressaillier n’est cultivée nulle part ailleurs dans le monde (source : Union des vignerons de Saint-Pourçain). Parfait pour épater les copains avec un blanc « à part ».