Acheter un vin en primeur, c’est acquérir un vin, en général un cru bordelais mais pas seulement, avant sa mise en marché. Le plus souvent l’affaire se révèle avantageuse, mais c’est aussi un jeu spéculatif qui comporte certains risques. Voici les conseils d’achat de la rédaction sur année moins belle que 2009 et 2010.
Définition & Principe
Cet achat par souscription consiste à acheter en avant-première les vins de la dernière vendange (2012 en ce moment) encore en cours d’élevage, avant leur mise en bouteille. Leur prix peut être très inférieur à celui qu’ils atteindront quand ils seront livrables, c’est-à-dire dans 18 ou 24 mois. Ainsi, un vin acheté en primeur en 2012, issu de la récolte 2011, sera disponible en 2014. La difficulté consiste néanmoins à estimer le potentiel du vin.
La Vente en primeur suit le principe du “donnant-donnant” : le propriétaire dispose d’une entrée de trésorerie immédiate, et l’acheteur obtient une remise sur le prix futur du vin. Les modalités sont simples : vous payez la moitié de la somme à la commande et recevez un certificat de réservation, le reste étant payé à la livraison.
Le prix est déterminé par les dégustations qui drainent en avril et au printemps, dans les chais bordelais, plusieurs milliers de professionnels du monde entier (cavistes, marchands, sommeliers, critiques). Les revues professionnelles (Wine Spectator, la RVF) s’en font l’écho et fournissent d’utiles critiques avant de faire vos choix. Bien sûr, les prix sont fonction de la qualité et de la quantité des volumes produits.
Les primeurs concernent avant tout les vins de Bordeaux : 200 crus (premiers crus, crus bourgeois) sont vendus avant embouteillage. Les belles affaires se font sur les meilleurs des crus bourgeois du Médoc (Saint-Julien, Pauillac, …) et du Haut-Médoc ainsi que sur certains châteaux périphériques (Côtes-de-Blaye, Côtes-de-Bourg, Fronsac, Listrac, …)
Où Acheter des vins en primeurs ?
Voici notre revue des principaux cavistes en ligne, dont l’offre s’étoffe chaque année en matière de primeurs :
Millesima, des primeurs haut de gamme
Millesima vient en haut de notre revue car il est le spécialiste du bordelais grand cru. Pour autant, les belles affaires ne manquent pas à l’appel :
Les prix varient, pour le millésime 2012 composé de 1 800 références, de 50 € à 5 500 € (Château Haut-Brion 2012, blanc).
Parmi les classiques indépassables et inaccessibles :
- Château Angélus
- Château La Mission Haut-Brion (dont la note Robert Parker atteinte 98/100)
- Château Cheval Blanc
- Château Lafite-Rothschild
- Jean Chartron : Montrachet Grand cru
Les affaires à moins de 500 € :
- Château La Fleur Peyrabon (Pauillac)
- Le Petit Mouton de Mouton Rothschild (Pauillac)
- Louis Latour : Corton-Charlemagne Grand cru (Bourgogne blanc)
- Château de Pibarnon (Bandol, provence)
- Château Gruaud-Larose (Saint Julien)
- Château Gazin (Pomerol)
- Château Léoville Las Cases (400 € noté 95 par Parker)
Savour Club, une offre très compétitive :
Chez Savour Club, les primeurs ne riment pas avec grands crus Yquem, mais plutôt avec des vins discount qu’il faut juger avec précaution. Nous avons goûté les vins suivants et nous vous les recommandons :
- Château la Tour de Bessan (Margaux) : 15 €
- Château L’Evangile (Pomerol)
- Echezeaux Grand Cru
- Château Haut Bailly
- Château Rauzan Ségla (Margaux)
- Château Clerc Milon (Pauillac)
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Nicola, de belles occasions :
Une fois n’est pas coutume, nous sommes généralement assez critiques sur la qualité des vins proposés par Nicolas, mais sur ce marché, ce géant est intéressant sur quelques bouteilles :
- Château Poujeaux (Moulis, cru bourgeois)
- Château d’Armailhac (Pauillac, 5ème cru classé)
- Château Fonroque (Saint Emilion Grand cru)
- Chateau Lagrange (Pomerol)
Lavinia : une référence
La caviste fait des primeurs sa spécialité désormais, comme en témoigne sa très vaste gamme. Mais attention : il n’est pas le moins cher.
Voir notre article dédié à notre avis sur les primeurs Lavinia.
Les risques des primeurs
Prix, bien sûr, mais aussi qualité sont deux variables à enjeu dans l’achat de primeurs. En effet, les cours peuvent s’effondrer si la demande chute. Le vin livré peut aussi s’avérer moins bon que prévu à court terme, mais aussi et surtout sur le long terme : un vin de garde peut devenir un vin moyen au bout de quelques années. Ainsi, cette technique d’achat est incontournable pour l’amateur voulant constituer une belle cave ou des investissements lucratifs, mais aussi être piégeux.